Handicap et humour font-ils bon ménage ?
Quand j’ai lancé ce sondage, je pensais que mon site croulerait sous les réponses. Deux mois plus tard, force est de constater que trois opinions ne sont pas significatives. C’est l’inconvénient d’être nouveau sur le web : la concurrence est féroce.
La vraie question est celle-ci : Peut-on vivre sans avoir de l’humour ? Je ne pense pas. Il est plus facile de supporter la vie en riant de ses problèmes qu’en pleurant dessus. Handicapé ou pas. Ce n’est pas pour rien que le rire est le propre de l’homme. Le premier qui s’est surpris ou qui a surpris ses congénères à rire a-t-il ressenti un bien-être ? Sans doute puisqu’il a recommencé et que les autres l’ont imité ?
Le rire permet de se distancier vis-à-vis des difficultés qui surgissent et de les minimiser pour mieux les affronter. J’ai toujours été étonné de voir rire quelqu’un qui manque de tomber ou qui casse un objet. C’est à mon avis un moyen de cacher sa peur ou sa gêne. Si cela arrive quand nous sommes seuls, nous ne rions pas.
Personnellement, j’ai toujours eu de l’humour. Le titre de mon site est explicite : Des mots avec humour. Il m’a beaucoup aidé à continuer, à poursuivre ma route. Les enfants ont de l’humour. Un garçon, un jour, m’a demandé si je dormais dans mon fauteuil. Ca m’a fait rire. Evidemment, la réponse est non ! Je dors dans mon lit comme tout le monde devrait le faire.
Mon humour préféré est le noir, bien serré. Celui qui fait les bonnes chutes de mes nouvelles, qui marque les esprits. Quelques-unes sur mon site devraient vous plaire.
Certaines difficultés brisent cet humour. Comme par exemple, lorsque mon fauteuil roulant tombe en panne. Là, plus question de rire. Sans lui, je ne suis plus rien.
Pour terminer, je laisse la parole à une internaute : « Je crois que la clé, c’est d’être bien dans ses baskets, handicapé ou valide, jeune ou vieux, quelque soient la
couleur de peau ou l’origine, et les particularités de chacun. Je pense que quand on est bien dans sa peau, l’humour est une forme de communication plaisante et enrichissante pour tout le
monde.
Alors pourquoi pas de la part d’une personne handicapée, et pourquoi pas de l’auto-dérision ? Moi je dis oui. L’humour peut faire passer beaucoup de choses, et certainement faire passer une
particularité physique, un bégaiement, la présence d’un fauteuil, le fait de boiter, un membre manquant ou différent, etc… C’est aussi montrer qu’on accepte soi-même sa propre
différence.
Arriver à en rire soi-même est un gros atout pour dédramatiser une situation peu commune et la faire mieux accepter par les autres ».
Conclusion : Le rire et la vie sont sur un bateau. Le bateau coule. Qui des deux fera les plus belles bulles ? Vous avez déjà essayé de rire sous l’eau ?
Le sondage est clos mais la discussion reste ouverte sur bernardkieken.fr
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Anne (vendredi, 13 mai 2011 22:19)
Merci Bernard, tu sais que tu m'as fait... rire ?
d'abord en t'imaginant dormir dans ton fauteuil (la manière dont tu racontes ça...)
et ensuite en m'imaginant rire sous l'eau car je serai bien fichue de boire la tasse ou carrément de me noyer !