Depuis 17 ans que je participe au Salon du livre de Grenoble, je revois chaque année les mêmes auteurs régionaux. Parmi eux, Claude Rignot, un auteur montagnard à la stature d’un Mont Blanc vigoureux et sûr de lui.
Le titre de son nouvel ouvrage attire la curiosité : « Allez savoir si le coq de la dernière basse-cour ne sera pas étranglé parce qu’il a chanté trop tôt le matin ». Titre qui sonne comme un dicton Ce livre devrait être lu dans les écoles. Les élèves y découvriraient la vie d’il y a cinquante ans dans les villages de Haute-Savoie où les habitants vivaient une existence dure mais emplie de petits moments de bonheur, où l’on se contentait de peu parce qu’il n’y avait rien d’autre. Après l’avoir lu, allez savoir si les jeunes n’apprécieraient pas mieux les instants quotidiens.
Claude Rignot égrène ses souvenirs en chapitres courts mais denses où chaque mot compte, dans lesquels vivent Monsieur Michel ou l’hôtelière qui fait des farces à ses clients. On aurait presque envie d’y retourner, en ces temps où la télé n’existait pas, où l’homme parlait à son voisin. Même si, en regardant les « carnets de Julie » sur France 3, on comprend que le journal télévisé déforme beaucoup la réalité en mettant en avant les vilaines choses de la vie et que la réalité est plus belle .
En résumé, si j’étais médecin, je prescrirai un chapitre du « coq » par jour . C’est bon pour le moral!
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